Ca ne pouvait être que là. [PV]

[Premier Post. PV à Ren Sheryll]


C'était une salle qu'il connaissait bien, maintenant. Calme et peu fréquentée. Pourtant agréable et loin d'être glauque, contrairement à une réputation communément donnée. Il avait en affection cet éclairage d'un rouge tamisé, comme celui d'un salon cossu. Chic, un brin luxueux. C'était juste tellement différent de ce qu'il avait connu.
L'appartement sombre. Les rues glauques. Les caves et les renfoncements. L'usine désaffectée, aussi.
Ca lui plaisait. Il avait l'air d'être un jeune homme respectable, assis sur ce fauteuil bordeaux.

Sur la table basse en face, il y avait cependant des choses plutôt étranges. Des objets distordus. Des menottes. Un godemiché en ébène d'une taille démesurée. Des liens de cuir qui luisaient doucement dans la pénombre rassurante.

Rien de très original. Car ce n'était là que pour mettre un début d'ambiance.

Le SM était un art et cela, il en avait toujours été persuadé. Il fallait être un être prêt à tout. Il fallait savoir mettre de côté la pudeur et les tabous pour savoir vraiment apprécier ces jeux de douleur. Pas grand monde n’en était capable. Peu appréciaient la subtilité du bondage et le plaisir trouble que générait un partenaire talentueux qui pourrait tour à tour vous dominer comme jamais ou vous rabaisser au rang de chose soumise.

Ran aimait être rabaissé, mais pas par n’importe qui. C’était bon, simplement, de ne pas avoir à se poser des questions. Il suffisait d’obéir et de laisser l’autre songer à notre place. Il fallait s’abandonner avec la plus absolue confiance entre les mains de son maître et ne pas oublier que ce n’était pourtant qu’un jeu qui créait une douce dépendance, comme ces drogues insidieuses aux effets silencieux. Ran savait tout cela et c’était la raison pour laquelle il était à la fois un si bon dominateur et un si bon soumis. Il était parfaitement conscient de la complexité de ce jeu et méprisait presque les Humains naïfs qui n’y voyaient qu’un gros défoulage collectif, fait de sang et de violence. Le SM restait de l’art et s’en était souvent donné aux cochons, ce qui était à son avis, bien dommage.


Ran soupira et croisa ses longues jambes moulées dans un pantalon de jean noir. Un débardeur noir savamment tâché de rouge galbait son torse masculin. Il était plus que sexy. Il était superbe, ses longs cheveux noirs et désordonnés tombant devant ses yeux vairons. Le bleu clair et le bleu sombre fixaient sans la voir la porte de bois vernis. Il était seul et c'était rare.

Son dernier client était mort. Il l'avait saigné, un soir de trop grande faim et dans un jeu trop violent pour la si fragile vie humaine. Ca n'était pas dommage. Juste que, du coup, il n'avait plus personne pour jouer avec.

Cruel chat attendant ses souris.

Il n'aimait pas être seul. Parce que cela voulait dire que son frère était occupé. Qu'il baisait d'autres que lui.

Ran n'était pas jaloux. C'était plus complexe. Il avait juste envie de voir son frère. Ils avaient parfois des emplois du temps qui ne concordaient pas. Cela faisait quatre jours, déjà. Trop, trop de temps pour le cadet.

Ren lui manquait. Il sentait son absence creuser un gouffre au creux de son corps. Ils étaient liés plus que des frères, plus que des amants. Il ne pouvait être sans lui. Il ne pouvait supporter une existence éternelle sans son aîné trop aimé. Il avait besoin d’être à lui, de se soumettre à sa volonté et d’abandonner la faculté de penser par lui-même le temps de leurs jeux. Il avait besoin de cette douleur et du plaisir que l’ainé lui offrait comme don. Ne s’occupait-il pas uniquement de lui, dans ses moments là ?

Les autres ne comprenaient pas. Les autres n'étaient pas comme eux, si complémentaires, duo démoniaque et sadique. Ran n'avait d'ailleurs que du mépris pour les clients de Ren. Ils ne savaient pas ce qu'aimait son frère. Ils ne connaissaient pas par cœur ce qu'il fallait pour lui plaire, pour lui donner envie. Pour le faire jouir. Pour avoir l'honneur d'être déchiré par ce Vampire terrible, brisé et saigné.

Si Ran était sociable, il se fichait cependant des autres Vampires. Oh, il leur parlait souvent, voir buvait un verre avec eux. Ou bien encore leur donnait un peu de plaisir, ou se faisait donner du plaisir. Bref, rien de très impressionnant. Mais il ne les aimait pas. Il aimait Ren, un point c'est tout.

Le Vampire soupira, encore et son regard double balaya la salle silencieuse. Personne, personne.

Il attrapa le lourd godemiché de bois vernis et le fit jouer dans ses mains avec adresse. L'objet oblong renvoyait la lumière rougeoyante en tournoyant. Il faisait chaud, dans la salle, agréablement. Dehors, un soleil pâle et froid luttait contre le vent presque glacial d'un matin de printemps timide.

Ran embrassa le bout du godemiché et ferma les yeux. Hum, et si c'étai Ren, qu'il embrassait là ? Ce serait bon... Ce serait si bon...

La langue mutine du Vampire lapa le bout du jouet et sa main blanche et douce glissa sur son propre ventre. Puis plus bas.

Lentement, il se laissa glisser dans son propre monde, se caressant sans entrain, rêvant à la saveur de ce frère incestueux dont l'absence lui pesait tant.

(premier post ^____^)

Renoir Sheryll, hôte à Maldaurore. Violent, sexuellement insatiable. Cela résumait bien son parcours depuis quelques années. Et aujourd'hui... il avait du mal à être satisfait. Son client n'avait pas voulu être attaché, il n'avait pas voulu trop se soumettre. Ren avait fait comme il le voulait, n'ayant pas l'intention de le tuer et parce qu'il devait être un véritable hôte de temps en temps. Le lit bougeait donc sous les mouvements dur du vampire qui embrassait l'homme qui gémissait comme une chatte en châleur. Lui simulait son plaisir, il n'y arrivait pas, cela manquait de violence, de domination... et puis ce client n'était pas vraiment à son goût. Mais il n'avait pas choisi, il avait été choisi. Sur un coup de tête... il se demandait d'ailleurs pourquoi il ne faisait pas ce qu'il avait envie avec lui pour le tuer par la suite. Mais non...il avait déjà tué la veille et il s'était déjà fait disputé plusieurs fois sur le fait qu'il devait limiter ses tueries. Il n'aimait pas les ordres mais le bon sens parlait pour lui. Alors celui-là repartirais en vie.

Une heure et demie plus tard... il l'avait fait jouir quatre fois et il avait réussi à vaguement jouir une fois. Le client était parti content et avait laissé Ren horriblement frustré. Il détestait ce genre de client mais il fallait faire avec. Il regrettait presque d'avoir tué son client de la veille. Grognement, il était en manque de sexe. Mais pas que de sexe. Depuis quatre jours... il n'avait fait que le croiser... câlins entre deux portes, dans un ascenceur vite fait avant de retourner bosser. Oui. Ran, son adorable petit frère, lui manquait. Sa petite pute, son jouet, son soumis, sa chienne. Penser qu'il s'était donné à des hommes lui donnait envie de le marquer comme sien à nouveau. Alors ni une, ni deux, Ren prit sa douche, se rhabilla, mis une de ses vestes en cuir et alla à la recherche de son frère.

Où était-il ? Dehors ? Ren grogna et regarda sa montre. Il lui restait un quart d'heure avant que l'effet de l'élixir ne disparaisse. Il en avait pris une dose avant son dernier client. Mais ce qui embêtait plus le vampire c'était ses yeux, ils n'aimaient pas la lumière et réajusta ses lunettes de soleil avant de quitter l'hôtel pour partir rapidement à la recherche de Ran. Le soleil agressa pourtant peu ses yeux, sans doute car au printemps sa lumière était plus douce qu'en hiver ou en été. Il se dépêcha, demanda vaguement à d'autres s'ils l'avaient vu. Il eu des réponses et se rendit dans la salle de jeu. Il aurait dû y penser... Ran aimait beaucoup cette salle... Un sourire pervers se dessina sur les lèvres du vampire qui glissa ses mains dans les poches de sa veste, faisant un rapide inventaire de ce qui s'y trouvait. Un baillon... une badine rétractable... il n'avait pas grand chose aujourd'hui... mais il comptait bien sur son frère pour avoir quelque jouet près de lui.

Arrivé au lieu dit il ralenti le pas. Il se fit discret et approcha de l'endroit où se trouvait Ran. Son sourire s'accrut lorsqu'il entendit les bruits caractéristiques d'un frère en manque de soumission complète et totale. Ren se fit le plus silencieux possible et pénétra dans la pièce. La vue de son frère en train de se donner du plaisir ne fit que l'exciter encore plus et il s'avança lentement. Une main glissa dans sa poche et il saisit sa badine. Il s'approcha, entre amusé et furieux qu'il ne le remarque pas. Puis le coup parti à une vitesse fulgurante, frappant la main et un peu le membre coupable, faisant saigner la première. Ren prit alors un air sérieux et frappa dans sa main opposée avec sa badine prenant appui sur une jambe tandis que l'autre se posait sur la table basse.

"Dis donc... tu te donne du plaisir tout seul maintentant ? Au point de ne pas me voir ?" il tendit la badine sous le menton de son frère et lui releva la tête. "N'as-tu pas honte... ? Frère indigne." sa voix était forte, sensuelle, dominatrice, charmeuse, charismatique... et le sourire qui se peignait sur ses lèvres était sans équivoque. "Baisse ton pantalon, tout de suite ! Et met toi face contre le fauteuil !" fit-il d'un ton autoritaire en retirant lentement sa veste, dévoilant sa chemise noire qui lui moulait si admirablement bien le torse.

Fait jouer de sa badine sur la main et lance un sourire à la fois sadique et joueur. Il avait envie de lui faire mal, de l'entendre crier et gémir. Il voulait le faire jouir de douleur et il voulait jouir de le voir jouir. Son sourire dévoilà ses canines proéminentes. Et alors que son petit frère obtempérait avec un évident plaisir... il sentait son désir monter en flèche. Finalement la badine siffla dans l'air et marqua d'une marque sanglante les fesses rebondies de son cher petit frère, puis une deuxième, aussi forte. C'était ce qu'il aimait le plus avec son frère... il n'avait pas à se retenir.

"Combien devrais-je t'en donner pour ta mauvaise conduite à ton avis ?" fit-il à la fois amusé, excité et froid.

Oui... il allait se défouler sur lui, il allait le faire jouir encore et encore... mais surtout, Il allait jouir !

Ran se caressait lentement, presque paresseusement, ses yeux doubles fermés pour mieux apprécier et imaginer que ce n'était pas sa main. Que c'était son frère qui le caressait comme il savait si bien le faire, parfois doucement pour le réconforter, parfois violemment pour le punir.

Le Vampire ne savait pas que son aîné allait avoir très vite finit avec son client. Il n'imaginait pas combien son aîné pouvait s'ennuyer et combien le manque le travaillait aussi, autant que lui-même en vérité. Car il avait besoin d'être à son frère. De le voir, de le sentir, de recevoir ses coups si bien placés. Personne ne savait autant que Ren frapper là où cela faisait mal et bien. Personne ne savait le dominer aussi implacablement que lui. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à lui alors qu'il se masturbait dans cette pièce tamisée. N'importe qui aurait pu entrer. Il s'en foutait. Il n'avait pas de complexe là dessus. Sa main glissée dans son pantalon s'activait régulièrement et il gémit sourdement, se tendant un peu dans le canapé, haletant alors qu'un fade plaisir trop lointain encore le poussait à accélérer le rythme de ses mouvements.

Et soudain...

Un sifflement l'avertit trop tard du coup cuisant qui fut porté à sa main et, dans une moindre mesure, à son érection. Ran tressaillit, sursauta, mais ne cria pas comme une pucelle effarouchée. Il savait qu'il n'y avait qu'une seule personne au monde capable de le surprendre ainsi et de lui faire subir la morsure humiliante de la badine. Il savait qu'il était en tord. Son regard se leva sur son aîné, tellement séduisant dans la lumière rougeôyante qu'il en eut le souffle coupé.

Ren... gémit-il d'une voix rauque de désir, de plaisir et de soulagement de le voir enfin là, près de lui.

Il ne l'avait pas entendu. C'était mal. C'était mal, car il devait entendre Ren. Il devait être là pour le plaisir de Ren. Il était son dominant. Il devait donc être entièrement disponible pour chacun des désirs de son frère.

La badine sous son menton releva son visage régulier et Ran garda les yeux levés vers ceux de son aîné. Ren n'aimait pas qu'il ait le regard fuyant. Et, alors que l'ordre tombait, le Vampire se hâta d'obtempérer. Comme souvent, il ne portait rien sous son pantalon. C'était une chose perversement excitante, que de sentir le tissu rêche frotter contre son intimité et savoir que ce serait si facilement exposé...

Sans attendre, il se plaça à genoux à même le dallage de pierre. Sa nature Vampirique agissait déjà alors que sa main blessée, malgré la cuisante douleur, cicatrisait déjà. Mais entre ses jambes, entre le velours nacré de ses cuisses, son excitation était redoublée.
Ren lui avait tant manqué qu'il en ressentait une vive douleur. Il avait besoin de ça pour se sentir bien. Besoin d'entendre cette voix autoritaire lui rappeler sa place.

P... Pardon Ren... murmura-t-il, sans gémir ou pleurer.

Ses yeux doubles étaient abaissés vers le tissu bordeaux et il serra les dents alors qu'il sentait un coup cinglant être porté à son fessier exposé. Il savait très bien qu'il le méritait. Il n'avait pas à se masturber et de prendre du plaisir au point d'ignorer son aîné. Au second coup, il gémit tout bas, se mordant la langue pour ne pas laisser un cri de douleur trop marqué lui échapper. Il tremblait néanmoins légèrement devant la punition qui allait tomber.

Je... Je n'sais...

Un coup tomba avant que Ran puisse finir sa phrase. Non ! Ca n'était pas ça ! Il était idiot ! Il devait évaluer l'ampleur de sa bêtise pour mieux être puni avec justesse. C'était important.

D... Dix ! Dix, Ren...

Il espérait avoir dit le bon chiffre. Il ne voulait pas mettre son dominant en colère. Il ne voulait pas qu'il se fâche au point de le laisser en plan, comme cela était arrivé certaines fois. Il avait besoin de Ren pour lui apprendre ces choses-là. Il savait si bien s'occuper de lui...

Il était le soumis de Ren dans leurs jeux de bondage. Ca n'était pas mal, quoi qu'en disent les autres. N'étais-ce pas le mieux ? Il était un mauvais garçon, il fallait que son grand frère le punisse de tout ce qu'il faisait. Lui-même devait faire de même avec les humains ou ses partenaires d'un soir. Tous, tous devraient mieux être aussi bien éduqués que lui-même. Il avait le meilleur des professeurs.

Un coup tomba sur lui. Puis un autre. Si forts. Déchirant la peau Vampirique pourtant si solide. Le sang immortel coula sur la blancheur de la peau de Ran. Mais ses gémissements restaient sourds, malgré le fait qu'il devait se mordre le poing pour ne pas crier. Il gémissait simplement. Parce que c'était la volonté de son frère. Parce qu'il lui était soumis en tout.

Et aussi… Parce qu’il aimait ça.

Il allait punir son petit frère de ne pas l'avoir entendu venir... sans lui avouer naturellement qu'il l'avait fait exprès. De toutes façons il devait s'en douter un peu. Il avait envie de jouer avec lui... et puis ce n'était pas vraiment une punition pour Ran, les véritables punitions étaient d'une toute autre nature. Celle-là était plus un jeux pour assouvir les désirs sadiques et masochistes des deux frères incestueux. Mais bon... c'était aussi une petite punition, parce que c'était bien de remettre les pendules à l'heure de temps en temps. Avant de se masturber il aurait dû aller se renseigner sur les disponibilité de son grand frère. Il aurait alors appris qu'ils étaient enfin libre en même temps. Mais monsieur Radagast avait été trop impatient et maintenant il le payait.

Un coup d'avertissement siffla quand il commença à lui dire qu'il ne savait pas combien de coups il devrait lui donner. Certainement pas, ce serait trop facile. Il voulait l'entendre mesurer sa faute, s'il en comprenait bien les tenant et les aboutissant. Dix fut la réponse. Ren croisa les bras, se tint droit et sembla réfléchir en faisant bouger la badine de droite à gauche dans sa main. Pour faire monter la pression, pour lui faire peur. Mais Ren avait déjà pris sa décision depuis le début et son frère le connaissait bien. Dix c'était parfait. Et comme prévu... la badine siffla dans l'air et atteignit la pair de fesses blanches. Des aller et retour saissisant, le laissant un peu se reposer quelques secondes avant de reprendre. Dans sa tête il comptait et il savait que Ran comptait sans doute aussi. Il était courageux fasse à la morsure, il retenait ses cris et ses gémissements. L'aîné appréciait cela, il était solide et savait endurer la douleur. Ses gémissements étaient un régal pour Ren qui sentait son excitation monter en lui de plus en plus. De voir ces petites fesses se trémousser de douleur sous les coups lui donnait envie de le déchirer... mais Il se retint, aujourd'hui il avait envie de jouer plus que cela. Un dernier coup fit légèrement gicler le sang et Ren sourit sadiquement avant de repousser la table basse du pied. Il avança derrière son frère et prit appui sur ses fesses meurtrie avec son pied avant de se baisser, carressant sa joue de la badine chauffée par les coups.

"Tu est un bon garçon Ran... tu as droit à une récompense pour avoir aussi bien accepté et enduré ta punition..." fit-il d'une voix sensuelle et dominatrice.

Il retira son pied de ses fesses mais ne le posa pas sur le sol et repoussa son frère sur le sol avant de prendre sa place sur le fauteuil, s'asseyant dignement, croisant les jambes et regardant son frère avec envie, perversité et domination sous ses lunettes sombres qu'il n'avait pas envie de quitter pour l'instant. Bien installé il secoua légèrement son pied en l'air et joua avec sa badine dans ses mains en regardant le corps à moitié dévêtu de son jeune frère.

"Déshabille-toi... mais garde ton pantalon en bas des jambes. Et après... tu aura le droit de me lécher les pieds."

Son sourire se fit carnassier et il regarda Ran obéir avec tant d'amour et de docilité. Il aimait le voir ramper devant lui, le voir obtempérer au moindre de ses désirs. Il le senti approcher pour avoir sa récompense mais Ren posa son pied à terre, plaqua Ran sur le sol et lui menotta avec dextérité ses mains dans son dos. Puis il lui flatta la tête et repris position, le laissant à présent lécher ses chaussures en cuir à sa guise. Il aimait voir cet air si perversement soumis, sa petite langue mutine venir laper le cuir épais de ses chaussures, voir sa salive les faire briller... c'était un spectacle des plus ravissant et lorsqu'il était entravé c'était encore plus excitant de le voir chercher son équibilibre, de le satisfaire... la difficultée augmentée à cause du pantalon qui génait ses mouvements. Où était la laisse ? L'avait-il laissé dans leur chambre ? Ren fronça les sourcils et fouilla rapidement dans ses poches, ne se souvenant pas l'avoir sentie lorsqu'il avait fait son petit inventaire avant de venir. Ses sourcils se froncèrent, c'était moins drôle sans laisse. Son pied parti alors avec dureté rejoindre le menton de Ran, le faisant reculer et tomber sur le sol.

"Va me chercher une laisse sale chienne !" fit-il d'une voix dure et autoritaire.

Voilà qui serait amusant à regarder... son petit frère essayant de trouver une laisse dans cette position. Oui, il aimait l'humilier... c'était son plaisir personnel. Voir son frère noyé dans l'humiliation et la honte. Dans ces moments là... il n'avait rien d'un grand frère aimant et protecteur. Mais même Ran ne l'avait jamais vu comme ça... ou alors très rapidement pendant une fraction de seconde. Et là ce n'était pas le moment de jouer à cela... son regard de braise était posé sur le corps dénudé de son frère, attendant qu'on lui apporte ce qu'il avait demandé, de n'importe quelle manière que ce soit.

Ran comptait les coups qui laissaient sur sa chair d'une pâleur lunaire une série de zèbrures d'un rouge agressif. Marques sanglantes sur la peau glacée du Vampire. Marques d'humiliation ? Pas vraiment. Car c'était avant tout des traces de leur amour. De l'amour que Ran vouait à son grand-frère, son créateur et son dominant.

Dix. Pas un de plus, car c'était une punition juste et il le savait parfaitement. Tout comme il savait très ben que son aîné n'avait pas fait de bruit, volontairement. Cependant, ça aurait été à lui de le sentir venir. Il n'avait pas à ignorer la venue de son frère, c'était ainsi.

Les coups qui pleuvaient sur sa peau nue lui tiraient des gémissements sourds et il enfonça ses canines dans son propre poings, tête baissée, ses cheveux sombres cachant son visage alors qu'il essayait de ne pas crier. Il n'était pas de ces petites natures qui hurlaient au moindre coup. Il était mille fois supérieur à elles. C'était ce que voulait Ren. Jamais Ran ne ferait une chose que Ren ne voulait pas. Sauf...

Sauf cette nuit-là, alors qu'il se laissait tabasser, violer, briser et souillé. Parce que son aîné l'avait abandonné. Parce qu'il ne pouvait pas vivre sans lui. Parce qu'il aimait cet homme du même sang, tout simplement.

Une semelle épaisse appuya sur ses fesses ensanglantée et le Vampire couina tout bas, haletant de douleur et il frissonna violemment alors qu'il relevait péniblement la tête vers son aîné, son regard embué de douleur mais calme et serein. Car tout cela était logique.
La badine frotta sur sa joue et il soupira d'aise à ce contact familier. Ses yeux disparates se fermèrent et il savoura la voix de son frère, tellement sensuelle.

Merci, Ren, souffla-t-il, encore haletant, ses fesses le brûlant, la morsure cuisante de la badine semblant encore y frapper.

Repoussé au sol, le jeune Vampire se redressa tant bien que mal, ôtant son haut malgré ses doigts encore tremblants, ses mouvements se faisant souples et sensuels alors qu'il enlevait le débardeur moulant, dévoilant son torse laiteux, et ses deux piercings. Seule une chaîne de metal au pendentif en forme de croix se balançait régulièrement contre sa peau froide. Le pantalon baissé le laissait démuni, vulnérable. Si on les trouvaient là, Ran serait humilié pour un long temps et Ren le savait parfaitement. Car le cadet ne se laissait pas dominer par n'importe qui. Il était le soumis de son frère mais le dominant des autres. Et être vu dans une position sans équivoque ternirait sa propre réputation de sadique.

C'était toute la douceur dangereuse de ce jeu. Heureusement, peu de monde venait dans cette pièce. Et le plus discrètement possible. Rares étaient les Clients et les hôtes à vraiment aimer le SM. Et tout particulièrement celui pratiqué par les deux Sheryll.

Approchant doucement, à genoux sur les dalles, Ran sentit le pied botté de son aîné appuyer violemment entre ses omoplates et il s'aplatit aussitôt au sol dans un gémissement rauque. Son sexe dur frôlait les dalles, lui faisant prendre conscience de sa propre excitation. Fallait-il qu'il soit anormal, pour aimer autant cela...

Clic, clac. Les menottes furent très vite à ses poignets et le brun se laissa faire, docile. La position était difficile mais il parvint à se redresser. Doucement. S'aidant de ses jambes et se cambrant pour mieux se lever. Il était musclé, souple et souvent félin. Ca n'était pas évident mais peu d'êtres auraient pu se tenir aussi bien que lui dans sa situation.

La langue de Ran darda entre ses lèvres fines et il s'appliqua à lécher les bottes lustrées, son regard remontant par instant vers son aîné. Tellement puissant... tellement beau, assis là, ses cheveux platine encadrant son visage sévère.

Ran gémit, son érection devenant douloureuse entre ses jambes et il s'appliqua de son mieux à nettoyer le cuir, le goût ne le dérangeant pas. Il était fou de cuir. De cette odeur animale et de ce goût si souvent expérimenté.

Soudain, un coup atteignit son menton et il poussa un cri sourd, tombant lourdement sur le côté, surpris de ce revirement de situation. Les yeux vairons se levèrent, presque effrayés.

Mais l'ordre tomba et Ran baissa aussitôt la tête avec soumission.

Oui, Ren...

Il était un habitué de la salle. Il la connaissait par coeur. Les laisses, il savait où en trouver. Dans le petit meuble, un peu plus loin. Alors le Vampire se redressa légèrement, tant bien que mal, cherchant son équilibre et rampant à moitié, parvenant à se redresser sur les genoux pour avancer jusqu'au meuble de bois vernis. Il s'écorchait la peau sur les dalles mais il n'en avait cure. ren voulait une laisse, il lui ramènerait une laisse.

Adroitement, le Vampire se dressa devant le meuble, atteignant la poignée avec ses dents et ouvrant ainsi la porte avec une adresse déconcertante. Le bois gémit et la lumière rouge tomba sur un alignement d'objets hétéroclites que dédaigna Radagast pour attraper entre ses dents une longue laisse de cuir à laquelle pendait un gros collier à boucle métallique.

Revenant par le même moyen, Ran haletait lorsqu'il arriva aux pieds de Ren. L'excitation ne diminuait pas, devenant douloureuse et il sentait un peu de salive couler sur son menton.

Un animal en chaleur... Il en avait l'air, de plus en plus. Et son regard implorant de faisait que renforcer cette beauté farouche qui émanait de lui. Les plaies se refermaient sur ses fesses mais la douleur restait cuisante. Ca n'était pourtant que le début...

Par chance, il était immortel.

Les remerciements de Ran tirèrent un sourire satisfait à Ren. Il l'avait bien éduqué ce petit, il n'aurait certainement pas toléré une absence de réponse alors qu'il lui offrait une récompense. Et quelle récompense en plus... il savait qu'il aimait être humilié, le risque de se faire découvrir alors qu'il assouvissait ses plus bas instinct en tant que soumis de son grand frère adoré. C'était tellement plus amusant ainsi... dans un endroit où ils pourraient se faire découvrir, plutôt que dans une chambre où personne ne pourrait les déranger. Non, il fallait qu'il y ai des chances que qelqu'un entre et les découvre ainsi... naturellement tout le monde connaissait la relation qu'entretenaient les deux frères, mais personne ne les avaient encore vu à l'oeuvre tout les deux ensembles... sans doute pensaient-il que leur relation pouvaient être un peu normal étant donné leurs caractères. Mais en fait... Ran était sa petite pute, son chien... et il aimait le rabaisser, lui faire porter des accoutrement pervers et indécent. Et il n'attendait qu'une seule chose... qu'un jour quelqu'un découvre son frère ainsi. Ce serait amusant mais il ne forçait pas le destin, il aimait les choses qui pouvaient être imprévisibles.

Ran gémissait en léchant ses chaussures, un coup d'oeil de l'aîné et il put voir son éréction, son excitation toute entière. Cela amusait Ren, il savait que s'il poussait un peu son frère pourrait jouir sans même qu'il ait à le toucher. Il adorait faire ça... frustré son frère au point de l'en faire jouir. Mais bientôt il souhaita changer un peu le jeu, le continuer, lui donner une nouvelle hauteur. Il envoya donc un peu rudement Ran aller se chercher une laisse dans l'état dans lequel il était. Ah quel plaisir que de le voir quasiment ramper pour aller vers le meuble plus loin, de le voir se blesser et se tortiller pour lui faire plaisir. Il aimait ça, de voir tous les efforts que pouvait faire Ran rien que pour lui, pour son propre plaisir... il était tellement obéissant, il pouvait en faire ce qu'il voulait s'en avoir à se retenir. Et le fait qu'à présent il soit lui aussi un vampire lui donnait encore plus de possibilité pour aller au delà des limites humaines.

"C'est bien... bon chien..." fit-il en regardant Ran s'activer.

Ren saisit la laisse lorsque celle-ci arriva enfin à destination et mit le collier autour du cou de Ran, serrant assez pour le faire suffoquer légèrement. Il lui flatta ensuite la tête et plongea sa main dans sa poche pour en sortir un baillon en forme de boule rouge avec des trous. Il le lui plaça fermement et se renfonça dans son siège en tenant la laisse d'une main ferme et forte. Son sourire ne laissait présager rien de bon, signifiant à son frère que les difficultés ne faisaient que commencer. D'ailleurs il fouetta légèrement la peau de Ran avec la laisse avant de montrer la table basse du menton.

"Débrouille-toi pour te donner du plaisir devant moi... utilise la table comme bon te semble. Mais attention, interdiction de jouir sans ma permission."

Le jeu devenait de plus en plus difficile pour Ran, satisfaire son frère avec une mobilité très réduite. Mais c'était ce qui amusait Ren, voir son frère déployer toute son imagination pour faire plaisir à son Maître et dominateur. La laisse ne permettait pas au plus jeune d'aller plus loin que la table et Ren ne semblait pas très chaud pour participer, préférant le regarder pour le moment. Trouverait-il une solution pour lui faire plaisir ? Il avait confiance dans l'esprit tordu et pervers de son cher Radagast... sinon ce dernier savait pertinnement que les coups de badine ne seraient rien comparé la punition qui s'en suivrait et qui mettrait sans doute en jeu les pieds fort habiles et puissant de Ren. Et Ran savait qu'ils avaient gagnés en puissance depuis que son frère était devenu un vampire. En plus cela faisait un moment que l'aîné ne les avaient pas utilisés et ça le chatouillait un peu. Etait-ce pour cela que la difficulté était aussi élevé ? Peut-être un peu... mais Ren voulait vraiment voir son frère se donner du plaisir dans cette position, quelque soit la manière.

Le jeu devenait de plus en plus compliqué mais n'étais-ce pas ce qui était délicieux ? N'étais-ce pas le sel de leur relation ? Aucuns autres frères ne pouvaient être plus liés qu'eux. Aucuns ne partageaient tant de choses qu'eux. Et tant pis si c'était mal. Tant pis si la morale disait que Ren devrait être condamné pour tout ce qu'il avait fait d'abord à un enfant trop jeune pour être souillé, pervertit et rendu accros à la douleur et à la déchéance.

Ran aimait les défis. Tout comme il adorait être punis par son frère. Il aimait le voir s'occuper uniquement de lui, dans ses moments là. Savoir qu'il lui était utile, au moins pour lui donner du plaisir. Ran avait pour son ainé un amour inconditionnel et dévastateur.

Et alors que le Vampire lui expliquait ce qu'il attendait de lui après l'avoir attaché, le collier l'étranglant légèrement, Ran hocha la tête avec ferveur. Ce serait compliqué. Ce serait difficile. Mais il devait réussir. Parce que son frère le voulait.

Le bâillon l'empêchait de parler aussi se redressa-t-il simplement, péniblement. A genoux près de la table, Ran commença doucement à onduler. Il sentait le regard de son frère sur son érection honteuse. Il éprouvait envers sa propre réaction un mélange de plaisir et de honte. Lui ne voulait pas être vu ainsi. Ce serait trop humiliant. Il voulait garder son crédit, tout en sachant que si Ren décidait de briser sa réputation, il n'aurait pas son mot à dire.
Ren savait ce qui était bon pour lui.

Le bassin étroit ondulait avec sensualité et Ran se rapprocha de la table, s'y collant lascivement, malgré la douleur dans ses épaules et la brûlure sur ses fesses. Lorsque son sexe dur entra en contact avec le bois tiède, il eut un gémissement assourdis par le bâillon qui lui bloquait la bouche. Il avait du mal à respirer, d'ailleurs, mais il se raisonna. Il ne pouvait pas mourir alors ça n'était pas important, même si ne plus sentir le mécanisme de sa respiration était inquiétant et déroutant.

Redressé sur les genoux Ran se frotta à la table basse comme une chatte en chaleur, envoyant à son frère des œillades suppliantes et séductrices. IL l'aimait tant... IL le trouvait si beau que sa seule présence arrivait à le conduire à l'extase. Le moindre geste pouvait affoler ses sens et il lui était irrémédiablement dépendant.

Combien de fois durant sa vie de mortel avait-il maculé ses sous-vêtements rien qu'en voyant Ren avancer vers lui avec cette lueur prédatrice dans le regard qui le rendait complètement fou ?

Ran était gravement atteint psychologiquement. Mais il adorait ça.

Lez bois était presque douloureux contre la chair fragile de son entre-jambe. Il aurait aimé sentir la douceur de la peau de son frère. Mais il obéissait, parfaitement soumis et, lorsqu'il sentit qu'un mouvement de plus risquait de le faire aller trop loin, il se tourna, toujours face à son aîné et, se dandinant adorablement, entreprit de faire glisser l'angle de la table entre ses fesses, mimant une pénétration qu'il désirait de tout son être, son regard noyé de plaisir et de désir brûlant ne quittant pas celui de son aîné alors que de la salive coulait légèrement sur son menton.

Le bois frottait entre ses fesses et il se mit à gémir, cherchant à s'empaler, sentant sa peau meurtrie le démanger et lui cuire cruellement. Mais ça n'était pas important. Rien n'était important que le regard brûlant de son aîné. Il ne désirait que lui et, même rendu muet pour u temps, il ne pouvait pas s'empêcher de le supplier du regard alors que ses hanches s'agitaient e un rythme affriolant, affolant et délicieusement sensuel.

Le bois lisse était trop peu et il ne pouvait sentir la pénétration à laquelle il aspirait. Le supplice était infâme mais Ran tenait bon. De toute façon, il ne pouvait qu'attendre que son frère se lasse.

Et, lorsque ce dernier eut enfin un geste à son encontre, Ran se décolla de la table, trébuchant, se cognant les genoux et il se précipita vers son aîné pour se couler entre ses jambes, faisant rouler le bâillon écarlate sur l'entre-jambe prisonnier de Ren. Dans son regard éperdu, il y avait toute la soumission et la docilité du monde. Tout l'amour aussi, mais cela, aucun des deux frères ne l'avouerait.

C'était bien le seul tabou de leur incestueuse relation.

Le spectacle valait le coup d'oeil, Ren ne regrettait pas d'être venu voir son frère... à vrai dire il ne le regrettait jamais et trouvait toujours son plaisir auprès de lui. Après tout... cela faisait une bonne vingtaine d'années qu'il l'éduquait, qu'il lui apprenait comment lui faire plaisir, comment le faire jouir. Et il aimait tellement ça de toutes façons... L'aîné des frères Sheryll était ravi de voir son cadet se déhancher contre la table, gémir si honteusement alors qu'il se donnait du plaisir avec une simple table. Il bandait comme un fou et Ren savait qu'il était prêt à exploser. Il aurait pu avoir l'idée sadique de le laisser jouir et ainsi il aurait pu se moquer de lui durant leur éternité en lui rappellant qu'il avait jouit rien qu'en se frottant à une table en bois. Il aimait tellement l'humilier, le rabaisser... et il croyait que c'était pour son bien. Non, c'était pour le seul plaisir de son frère aîné, rien de plus. Il savait que ce n'était pas bien, que c'était son frère, mais il ne pouvait s'en empêcher. Parfois même lorsqu'il le prenait il lui arrivait de se le rappeller avec ses petites joues rebondies de petit garçon, ses grands yeux candides persuadés que c'était tout à fait normal, ses petites fesses roses et charnues... rien que d'y penser il bandait encore plus.

Sa main se tendit et ses doigts se recourbèrent lentement pour inviter Ran à arrêter. Non... ce ne serait pas aujourd'hui qu'il jouirait à cause d'une table en bois. Son sourire était énigmatique, pervers, sensuel, assuré... tout pour faire craquer n'importe quelle personne et son frère le premier. Celui-ci laissa sa table et vint le rejoindre, Ren tira sur la laisse et le regarda se jeter sur son entre-jambe comme un animal affamer. Oui, il était un animal, un animal affamé de sexe. Il le laissa le supplier du regard tout en bavant sur son pantalon, se frottant entre ses jambes, le faisant bander un peu plus. Mais Ren était joueur et posa sa main libre dans les cheveux de son petit frère pour les saisir fermement et le faire reculer. Il lui sourit et embrassa son front avant de le pousser sur le côté. Il posa la laisse sur l'accoudoire et fit un signe du doigt à l'intention de Ran.

"Pas bouger."

Un sourire narquois plus tard et il se dirigea vers le bar se trouvant un peu plus loin. Il passa derrière et alluma la chaîne pour mettre un peu de musique. De la musique classique... c'était ce qu'il préférait pour ce genre de séance. Mozart. C'était parfait. Ses doigts jouèrent au chef d'orchestre quelques secondes et il ouvrit le petit frigo caché derrière un panneau. Il en sorti une pochette de sang et la versa dans une coupe à cocktail avant de rajouter une goutte d'alcool dedans. Après tout... ils étaient seuls pour l'instant... Le liquide épais tourna dans le verre sous l'oeil critique du vampire qui referma le frigo d'un coup de genou. Il ne pouvait pas se vanter d'en connaître un rayon au sujet de sang, après tout il n'avait que trente et un an et seulement cinq en tant que vampire, mais il savait quand même reconnaître du bon sang quand il en voyait.

Quelques pas de plus et il revint vers le fauteuil où il s'assit royalement, ses jambes se croisèrent et il flatta d'une main distraite la tête de son animal préféré. Sa main glissa sur la joue puis la gorge de Ran, finalement il se pencha et lui lécha la joue, remontant sur la tempe pour l'embrasser, faisant monter le feu en lui. Ren se redressa finalement et but une gorgée de sang en fermant les yeux. Puis il posa son verre sur la table basse, sa main dévi à nouveau et il saisit un lien en cuir avant de se remettre dans le fauteuil. Le vampire saisit alors la laisse et tira dessus pour faire monter Ran sur ses genoux, il se mit alors en tête de le carresser, pinçant ses tétons, griffant et embrassant sa peau nue et douce. Ses mains descendirent de plus en plus et il attacha le lien de cuir autour du membre tendu, serrant le plus fort possible jusqu'à faire gémir de douleur son adorable petit frère. Puis il repris ses attentions, léchant et mordant ses tétons, aimant l'entendre gémir de plaisir, ses mains parcourant ce corps offert, frémissant et gémissant.

"Tu aime ça... je le sais... tu adore..." dit-il sensuellement en enfonçant ses ongles dans sa chaire.

Il aimait le frustrer, le sentir avoir mal tellement il était excité. Il était capable de le faire jouir de tellement de manières... mais aujourd'hui il avait envie d'y aller tranquillement, pour le faire mariner, pour lui apprendre la patience. Ses lèvres parcouraient son corps, le sentant se cambrer sur lui, onduler. Un sourire orna ses lèvres et il le repoussa un peu avant de le masturber avec une quasi douceur.

"Tu voudrais que je te prenne, n'est-ce pas... ?" son sourire s'accrut et il carressa le membre avec plus de fermeté. "Tu voudrais jouir... je le sais," sur ces mots il le repoussa pour le faire tomber sur le sol devant lui et, sans un mot, ouvrit le haut de son pantalon pour en faire sortir son membre dur et pulsant, sa main saisit les cheveux de Ran et il le fit remonter à hauteur de son entre-jambe. "Mais avant tu va me donner ce que je désir. Lèche petite chienne... suce et fait moi jouir dans ta petite bouche si sexy..."

Sa voix était dure et suave à la fois, pleine de domination et de perversité. Ses mains retirèrent le baillon avant de le jeter sur la table, il se pencha pour prendre le verre et s'installa dans le fauteuil en attendant que son adorable petit frère passe à l'action...

Oui, il adorait. Oui, il ne pouvait pas s'en passer. Cette domination implacable, cette impression de n'être plus qu'une chose, soumis aux moindres désirs d'un autre était pire qu'une drogue. C'était sa raison de vivre - ou de non-vivre - et rien ne saurait changer cela.

Ran brûlait pour le plaisir de son frère, de ce monstre qui avait fait de lui pire qu'un prostitué et avait forgé sa propre dépravation. Le plus incroyable était sans doute que le Vampire était parfaitement conscient que tout ce qu'ils faisaient n'était pas sain. Que Ren n'aurait jamais dû lui faire ce qu'il avait pu faire lorsqu'il était petit. Il n'était pas naïf concernant tout ceci. Mais il ne pouvait résister aux schémas connus par cœur et à ce plaisir violent. Il était tout autant coupable que son aîné, sombre victime consentante.
Ren veillait sur lui, dans ses moments-là. Il existait aux yeux de ce grand frère adoré. C'était la seule chose vraiment importante.

Finalement...

Ren le repoussa de lui, l’embrassant sur la tempe en un geste d’une douceur fraternelle qui avait le don d’émouvoir le plus jeune. Il aimait bien, lorsque Ren l’embrassait. Il aimait bien, lorsque cette bouche aux propos acides se déposait comme un papillon sur sa peau nacrée.
Et, comme on le lui ordonnait, Ran ne bougea pas malgré son corps douloureux, restant assis sur les dalles inconfortables. Seuls ses yeux, l’un d’un bleu ciel, l’autre d’un bleu sombre, suivaient le moindre mouvement de son aîné. Des yeux qui étaient pareils à ceux des chats à l’affût. Un regard franc et attentif. Un regard d’homme capable de dominer et de briser. Mais qui brillait à cet instant de soumission et d’attente impatiente.

Ran n’aimait pas, lorsque son frère le laissait sans le toucher. Pourtant, jamais il ne se plaignait. Il restait simplement sagement assis, malgré la vive douleur de ses fesses rouges à cause des coups de la badine et où du sang coagulé trahissait la violence des coups. N’importe quel humain aurait d’ailleurs trépassé. C’était l’avantage. Ren pouvait se défouler autant qu’il lui plaisait.

Enfin, Ren revint vers lui. Enfin, il lui permit de grimper sur son pantalon de cuir, de s’installer face à lui, dans sa chaleur et son odeur musquée et masculine, tellement rassurante et protectrice.

L’odeur de sang en arrière fond lui tournait la tête et il gémit sourdement, la bouche rendue douloureuse par le bâillon. Et ces lèvres adorées sur lui…. Ces mains puissantes qui caressaient son corps frémissant… Ran ne pouvait se passer de cela. Il aurait voulu une éternité passée ainsi, abandonné contre le torse de son aîné. Il aurait voulu rester sans cesse à ses côtés pour des millénaires de servitude. Il ne pouvait pas, il le savait. Dommage, bien dommage.
Les caresses de son frère atteignirent son membre et un lien de cuir ceintura bientôt la base gonflée de son membre dressé. Un gémissement de douleur lui échappa, bien qu’il se soit contrôlé pour tenir le plus longtemps possible.

La main de Ren le torturait et Ran poussait des couinements bas, rauques, assourdis par le bâillon alors qu’il se tenait la tête baissée, crispant par instant des paupières alors que les paroles sirupeuses s’étiraient comme dans un rêve au fur et à mesure de cette masturbation trop douce.

Son corps s’agitait, hors de contrôle et il ondula en gémissant, suppliant comme un animal en chaleur, quémandant à son bourreau une libération dont le besoin cruel lui brûlait le ventre et consumait sa raison.

Enfin, Ren choisit et Ran chût lourdement sur le sol dallé, poussant un son étranglé alors que son corps immortel heurtait la pierre froide.
Libéré du bâillon douloureux, poussé vers le sexe tendu de son aîné, Ran eut un gémissement, encore un. Bâillant pour s’assouplir les lèvres, il s’ébroua et avança son visage étroit de l’épicentre de tant de vices.

Ren… soufflât-il contre le membre dur de son aîné, admirant un instant les courbes de cette partie qu’il connaissait si bien. Caressant du regard cette gourmandise impromptue comme le ferait un enfant goulu devant un étal de bonbons.

Et puis, doucement, prenant son temps en un reste de sadisme lattent, le jeune Vampire fit glisser le bout de sa langue sur ce gland rougit. Jouant un peu les prudes, couinant sourdement alors qu’il lapait la base écarlate de ce sexe d’homme offert à ses désirs.
Faisant languir Ren durant un long moment, Ran finit par prendre brutalement le membre en bouche, suçant avec vigueur, ses cheveux sombres voltigeant en rythme sur sa nuque ployée avec élégance. Le Vampire possédait une étrange manière de se soumettre. Il faisait les choses avec envie et désir et n’hésitait pas à torturer un peu son bourreau de sa langue et de ses dents expertes. Les canines aiguisées et effilées comme deux pointes griffaient par moment cette colonne de chair avalée goulument. Pas assez pour faire vraiment mal. Mais juste pour pimenter le jeu. De toute façon, il savait lui aussi avec une absolue certitude que Ren adorait ce qu’il lui faisait. Il étai doué pour le faire jouir.

C’était d’ailleurs, son majeur talent. Et sans doute le plus apprécié de l’aîné alanguis dans son fauteuil.

Et, lorsque le goût âcre du sperme suinta finalement contre son palais, Ran dégusta cette liqueur écœurante comme on goûte un bon vin. Son propre corps porté à ébullition menaçait de craquer et la douleur venant de son entre-jambe était de plus en plus vive.

Alors qu’il avalait la semence tiède, Ran releva des yeux de prédateur et ronronna tout bas :

Tu as si bon goût … Grand frère…

Visiblement, le cadet des Sheryll était dans un état de manque avancé. Si son frère ne lui sautait pas dessus, c’était lui qui risquait de le faire pour aller lui-même s’empaler sur le désir du Vampire. La faim justifie les moyens, à ce que l’on dit.

Ran gémissait comme une chatte en châleur, il haletait et couinait sous les attentiosn de son frère et maître. Ren pouvait faire ce qu'il voulait de lui et ça l'excitait encore plus. Il pelotta ses fesses, griffant les marques sanglantes qui se refermaient lentement. Il aimait attiser la douleur, la rappeller. De temps en temps il regrettait de l'avoir transformé en vampire, ainsi il aurait pu le mordre quand il l'aurait voulu, pour le marquer sien encore et encore. Mais pour le sauver, pour le garder près de lui, il en avait fait un vampire. Et à présent il était un hôte comme lui... se vendant contre de l'argent comme autrefois, le luxe en plus. Un jour il demanderait à Faye s'il pouvait mettre des caméras dans la chambre des clients de Ran... rien que pour le voir baiser avec eux. Le voir se vendre, offrir son corps, se dégrader... autrefois il le regardait faire, sucer les gens dans la rue lorsqu'il le lui ordonnait pour lui ramener de l'argent. Ce n'était pas nouveau, Ren était un voyeur avéré...

Une des choses qu'il regrettait néanmoins dans ce club... c'était que les gens qui y venaient n'étaient pas aussi jeunes qu'il l'aurait souhaité par moments. Mais ce n'était pas grave, lorsqu'il était avec Ran il lui arrivait de se le remémorrer lorsqu'il était un enfant pas plus haut que trois pommes, ses formes rondes, son petit regard innocent et lubrique à la fois. Et aujourd'hui encore il avait l'impression de le revoir, lorsqu'il se penchait sur son membre turgessant, qu'il dardait sa langue et qu'il le léchait et le suçait. Il l'entendait couiner de plaisir et lui-même soupira de désir alors qu'il le prenait en bouche.

Ren s'enfonça dans son fauteuil, son verre à la main, sentant cette bouche si chaude remplir son contrat, ses dents frotter contre lui, le faisant gémir de plaisir. Le vampire se mordit la lèvre et poussa un gémissement alors que sa main libre vint carresser la chevelure foncée de son petit frère. Il avait une fois si aigue lorsqu'il gémissait et couinait, en fermant les yeux il avait l'impression de revenir vingt ans en arrière, lorsqu'il lui avait fait prendre pour la première fois sa queue dans sa petite bouche perverse. Au bout de quelques minutes il s'aggripa à la chevelure et gémit un peu plus fort, il rejetta la tête un peu en arrière et serra si fort son verre que celui-ci se brisa, renversant le sang si précieux sur sa main et sa chemise d'un noir de geais. Encore quelques instants et il se déversa dans l'antre chaude qu'était la bouche de Ran dans un long gémissement d'extase. Il senti la glotte se contracter pour avaler son liquide précieux et il en soupira de plaisir avant de reprendre lentement son souffle.

Lorsqu'il recula sa tête, Ren regarda son petit frère avec envie et un désir insatiable. Sa main ensanglantée vint carresser le visage fin de son petit frère, le maculant de sang. Son pouce carressa ses lèvres pour lui offrir un peu de ce liquide vital puis il le laissa lécher sa main pour la nettoyer. Il aimait sa bouche, il aimait sa langue. Autrefois c'était de la crème anglaise ou de la chantilly... aujourd'hui c'était du sang mais le résultat était le même sur l'entre jambe de l'aîné Sheryll. Il retira sa main et celle toujours agripée à la chevelure fit remonter le visage du plus jeune. Il se pencha lui aussi et alla lécher les partie du visage maculées de sang avant d'arriver vers la bouche qu'il embrassa fougueusement et languoureusement à la fois y mettant passion et violence. Il le fit ensuite se cambrer en arrière, lui cassant pratiquement le dos, il embrassa son cou et son torse, prenant son temps, le faisant gémir, couiner et bien d'autres choses. Il abusait de lui et il adorait ça.

"Ran... mon petit Ran... " murmura-t-il d'une voix sensuellement perverse et malsaine, comme lorsqu'il était un ado qui découvrait les plaisirs de la chair sur son petit frère de même pas dix ans.

Sa main saisit un des bras attachés et il projetta avec dureté le corps tremblant de désir de son cadet sur la table basse. Ren se leva finalement de son fauteuil et alla surplomber le corps haletant, le fixant de son oeil lubrique et pervers. Il était beau ainsi offert à lui, dans la plus simple humilité. Il avait mal, il le savait et il voulait lui faire encore plus mal... voir le sang froid et noir couler de son corps mort. Alors il le laissa là, allongé sur le dos dans une position plus qu'inconfortable, ses jambes le soutenant à moitié sur le sol, la tête pendant de l'autre côté de la table, son sexe dur offert à lui. Pendant ce temps là Ren se dirigea vers une commode qu'il ouvrit lentement. Il prit son temps, laissant le plus jeune mariner quant à la suite des évennements, puis il se saisit d'un chat à neuf queues au bout desquelles se trouvaient des petits bout d'acier pointu. Il ne pouvait pas mourir de toutes façons...

Il retourna près de la table, cachant son nouveau jouet dans son dos. On n'utilisait pas ces jouets sur les clients... sauf sur ceux qui finiraient comme goûter du jour. Ca l'avait amusé de le faire une fois, de voir l'homme se tortiller en suppliant. Il avait lécher son sang avec avidité avant de le mordre. Mais là... c'était un tout autre jeu. Bien plus amusant puisque Ran pouvait souffrir une éternité entière sans en mourir. Il alla se planter devant son petit frère, un sourire pervers aux lèvres. Il se pencha et alla carresser le corps offert aux moindres de ses désirs puis il se redressa et finalement... frappa. Un coup cinglant sur le torse, faisant gicler le sang et crier Ran. Il savait se retenir de crier et supporter la douleur mais Ren aimait par moments faire ces choses qu'il n'avait que rarement pu supporter. Un nouveau coup et de nouveau du sang. Cette fois le crie fut plus etouffé. Un sourire pervers et sadique se dessina sur les lèvres du vampire qui carressa presque doucement le visage de son frère avec le fouet.

"Ne te retiens pas... cette fois je veux t'entendre hurler ta douleur... crie... gémit pour moi... je le veux..." fit-il d'une voix sadique et suave à la fois.

Il n'attendit pas de réponses et le chat s'abattit une nouvelle fois avec violence sur les côtes de Ran, arrachant un petit bout de chair au passage. Ren rit doucement et donna un nouveau coup de l'autre côté. Il continua ainsi encore deux fois. Il ne fallait tout de même pas abuser... après son petit frère serait inutilisable. Alors il carressa le corps tremblant de douleur avec le fouet, mais plus doucement, jusqu'à carresser le membre sur le point d'exploser. S'amusant à effrayer son jouet préféré.

"A ton avis... qu'est-ce que ça ferait si je l'utilisais à cet endroit... ?"

Il se mit à rire et jetta le fouet sur le côté. Puis il se pencha en avant et saisit à nouveau les cheveux de Ran pour lui redresser le visage. Il était beau... il aimait son expression douloureuse. Sa deuxième main vint carresser ses joues et il lui offrit un sourire avant d'embrasser son front.

"Tu est un courageux petit frère... tu as le droit à ta récompense à présent..."

Il ouvrit sa main et la tête retomba lourdement. Il saisit les pieds de Ran et lui retira lentement ses chaussures et son pantalon, le mettant entièrement nu pour lui. Ses mains carressèrent les cuisses de son soumis sans jamais toucher au membre qui ne devait attendre que cela. Puis il s'avança un peu, poussant les jambes, poussant le corps donc la tête déjà dans le vide s'approcha un peu plus du sol. Ren lui écarta alors les jambes le plus possible et se pencha pour embrasser la verge dure, puis ses boules et enfin son anus. Il baissa son pantalon et lui remonta les jambes le plus possible. C'était facile, il l'avait tellement assoupli. Il se colla alors à lui et, lentement, le plus lentement possible, il le pénétra, soupirant de soulagement et de plaisir de se retrouver à nouveau en lui, prêt à assouvir son désir. Et une fois bien à l'intèrieur il attendit quelques secondes, profittant de cet instant, pour commencer un mouvement de va et viens rapide et animal. Il jouirait dans cette antre chaude... il n'arrêterait pas avant d'avoir jouit. Il aimait tellement le prendre. Mais il ne lui libèrerait son sexe que lorsqu'il serait prêt à jouir lui-même... sinon il savait pertinnement qu'il pourrait jouir dans la seconde et ça, il ne le voulait, il voulait le faire mariner encore et encore... pendant encore de nombreuses minutes qui seraient à la fois un plaisir infini et un supplice.

Six ans et demi. C'était l'âge auquel Ren avait décidé que Ran découvrirait ce qu'un enfant de cet âge ne devrait jamais découvrir. Mais l'enfant, malgré la peur des premières fois, était bien trop délaissé, bien trop seul à grandir sans autre loi que celle de son aîné de cinq ans pour pouvoir réellement s'émouvoir de l'horreur. Ren disait que c'était bien. Ren disait que c'était bon. Alors il obéissait à Ren. Même s'il avait dû attendre six ans plus tard pour découvrir son propre plaisir.

Désormais, Ren serait déçu s'il le filmait avec ses clients. Il ne s'humiliait pas, il humiliait, sauf s'il tombait sur plus fort que lui, auquel cas, il se pliait de bonne grâce. Mais Ren pourrait voir qu'il avait été un très bon professeur pour le jeune Vampire qui savait faire souffrir ses clients avec un art étudié. Peut-être se mettait-il plus de limites que son aîné, ce qui n'était pas plus mal.
Une expérience intéressante - mais suicidaire - serait certainement de choisir les deux Sheryll en même temps. Cela ne risquait pas de se produire, vu la réputation des deux Hôtes.

La main couverte de sang se tendit vers lui et Ran poussa un couinement animal, lapant ce nectar à même la peau douce de son aîné. La peau glacée de l'autre Vampire lui donnait envie de le sentir nu contre lui. Entièrement nu et tout contre son corps, en lui, sur lui. Juste se fondre à 'être plus qu'un seul. Juste rapprocher leurs deux corps pour pouvoir mieux aimer son grand frère.
Mais il ne dit rien, nettoya cette large main de sa langue adroite, suçant les doigts alors qu'il se sentait proche de défaillir de désir. Merde, il avait trop envie de lui !

Un baiser. Un baiser affreusement passionné, brûlant et langoureux lui fut finalement accordé et Ren y répondit, brûlant d'une fièvre malsaine. Il était tellement frustré qu'il était proche de la rupture, cela était affreusement douloureux. Il avait beau avoir l'habitude, il ne pouvait rester ainsi trop longtemps. Et en son for intérieur, il espérait que Ren allait accéder à son besoin.

Il crû que cela être à sa portée, alors que la voix suave et puissante de son frère se glissait dans le silence. Mais il fut brutalement poussé contre la table dont les arrêtes blessèrent son dos et ses flancs.

Haletant, une vive douleur irradiant de son corps gisant, Ran ne tenta même pas de se redresser, attendant simplement. Point d'appréhension dans son regard double. Il attendait simplement, résigné à la souffrance la plus vive.

La main qui caresse le fit frémir. Puis ce fut presqu'un hurlement de douleur qui monta de sa gorge haletante. La souffrance mordante de l'acier sur son corps nu était insupportable et il dû faire appel à tout son contrôle pour étouffer son cri lorsque Ran frappa une seconde fois, laissant des marques sanglantes et des zébrures écarlates sur se corps taillé dans le marbre tendre.

Mais alors que le cri se faisait assourdi, Ran entendit l'ordre tomber. Ne pas se retenir. Il hocha faiblement la tête et voulu répondre mais le nouveau coup transforma ses propos en un long cri de souffrance. Si un Vampire passait dans le coin... Mais Ran espérait que personne n'aurait l'idée saugrenue de vouloir venir le sauver. En attendant, la souffrance atteignait des sommets. Il avait encore du mal à supporter ce genre de pas supplémentaire sur l'échelle de la violence masochiste. Son frère ne l'aurait pas fait, s'il avait été humain. Heureusement. C'était déjà à peine supportable en temps que Vampire...

Et lorsqu'un dernier coup tomba, Ran eut un ultime cri, aigue, qui se mua en gargouillement étranglé. Il s'était planté les dents dans la langue pour supporter la douleur. Pour ne pas perdre conscience. Du sang inonda sa bouche et un filet coula au coin de ses lèvres alors qu'il cherchait l'air sans beaucoup y parvenir, la respiration sifflante et le regard brumeux.
Pourtant, son sexe était toujours aussi violemment tendu, insolent, douloureux, impossible à désenfler tant que Ren ne l'aurait pas décidé.
Et la caresse du cuir et du métal, douce amère, lui arracha de violents tremblements et il balbutia, la bouche pâteuse, juste un chuchotement...

Ren... Merde... Ne fais pas ça...

Il était soudain tellement fatigué de trop de douleur qu'il était proche de se laisser aller à s'évanouir. Les plaies ouvertes, suintant de sang, un sang qui ne lui appartenait même pas, traçait sur son corps abimé des méandres sinueux.

Et puis, doucement, Ren vint caresser son visage crispé par la douleur trop vive et il s'abandonna. Il ne pleurait pas. Il ne suppliait pas. Et pourtant... Pourtant personne n'aurait pu rester aussi calmement résigné face à ce déferlement de violence.

Et enfin...

La récompense.

Ran pu alors respirer tandis que son aîné achevait de le déshabiller, lui retirant ses derniers vêtements, flattant son corps si bien fait. Il bandait encore tant qu'il ne sentait plus rien. Ou presque car, lorsque la bouche de son frère vint l'embrasser dans ces endroits si honteux, Ran poussa un gémissement à fendre le cœur, se trémoussant un peu, épuisé de désir et de douleur.

Il ferma les yeux et ses jambes furent remontées. Il se laissa faire, poupée démembrée, entravé solidement et ne possédant pas la moindre velléité de rébellion.

Et enfin...

Oh putain...

C'était là. Enfin. Son frère était en lui. Il sentait sa chaude présence imposante dans son intimité et il se demandait encore comment il avait pu s'en passer durant quatre jours. Comment est-ce qu'il avait pu ne pas craquer et aller réclamer à son aîné la satisfaction de ce besoin plus que brûlant.

La jouissance lui était encore refusée, depuis trop longtemps. Il n'en pouvait plus. Il allait devenir fou... Et alors que son aîné frappait plus profondément au creux de son corps, Ran commença à gémir sans discontinuer. Trop, trop de plaisir à chaque fois.

Il ne tenait plus. Et puis, finalement, alors qu'il était proche de craquer et de se mettre à pleurer de frustration, il sentit Ren défaire le lacet de cuir.

Le soulagement fut d'une telle intensité qu'il fut incapable de jouir, dans un premier temps. Mais lorsque son frère frappa soudain au fond de lui avec une violence parfaite, le cadet se tendit et poussa un long cri rauque, chacun de ses muscles criant grâce alors qu'il sentait sa semence maculer son ventre une première fois. Puis Ren continua un instant son mouvement. Et alors que son frère se libérait, il jouit une seconde fois dans un râle, le sperme tâchant son beau corps où les plaies cicatrisaient mais dans lesquelles restaient la douleur.

Il était au bord des larmes mais aucune ne coula alors qu'il se laissait pendre à moitié hors de la table, entravé et sans forces, tout juste conscient.

Il se sentit détaché et attiré contre un corps froid contre lequel il se lova aussitôt, épuisé mais comblé. Profondément. Les yeux toujours clos, Ren redressa la tête et trouva finalement la force d'embrasser les lèvres de son aîné, paresseusement.

Ren... Merci...

Il aurait voulu lui dire qu'il l'aimait. Mais il resta silencieux alors que dans son esprit dansait des serments d'amour et de servitude.

Dans la salle pour jeux adultes les cris et gémissements avaient cessé. Ne restait plus que deux hommes enlacé, l'un quasiment bercé par l'autre. Combien de fois Ren avait-il jouit lui-même ? Une seule fois... mais ça avait été splendide. Il avait rempli son petit frère à ras bord dans un long giclement. Ran avait jouit deux fois tellement il était en manque et tellement il l'avait frustré... il aimait le voir jouir de plaisir après la douleur, c'était tellement plus agréable de jouir de cette manière. Comme une délivrance de pur bonheur... le visage de Ran était indescriptiblement excitant dans ces cas là et c'était sans doute aussi la raison pour laquelle il aimait le faire tant souffrir avant de le faire jouir. Cela renforçait sa propre jouissance en fait. Le pousser à bout pour lui donner encore plus de plaisir. Il aimait ses gémissements, il adorait cela... ses cris aussi. Mais il aimait le sefl contrôle de son cadet, capable de supporter la douleur pour son aîné, d'endurer les pires souffrances sans dire un mot. Car leur relation était au delà de la douleur et du simple plaisir. C'était autant mental que physique.

"Là... là... c'est terminé... mon petit Ran..." fit-il d'une voix douce pet sensuelle.

Lorsqu'il avait terminé il était toujours plus calme, car ce serait briser son frère que de le délaisser après un tel moment. Et il voulait l'utiliser encore et encore et encore... pour l'éternité. Dans ces moments là il utilisait des mots et des expressions protecteurs. Mon petit Ran, Rado de mon coeur... les quelques petits noms avec lesquels il l'appellait quand ils étaient plus jeune. Il lui avait fallut un an pour trouver un surnom à son frère, avant qu'il ne l'appelle finalement Ran. Il avait eu le droit à Rag, Rado, petit Rat, bébé et bien d'autres choses encore. Et dans ces moments là il réutilisait certains de ces petits noms, comme ils lui venaient, lui rappellant l'adorable petit frère qu'il était à six ans.

Ses lèvres se déposèrent sur son visage, dans son cou, lentement, le gardant dans ses bras, le laissant souiller ses vêtements de son sang, le laissant se reposer. Il était sien, il savait que Ran l'aimait plus que tout malgrés ce qu'il lui avait fait subir pendant des années. Un jour un homme avait dit, sans connaître leur relation, que la pédophilie était punie par la loi, que c'était malsain et que seuls les pires hommes pouvaient faire ce genre de choses. Ren avait fait comme si de rien était mais lorsque Ran avait disparu pendant plusieurs heures il avait eu peur. Il se doutait qu'il réfléchissait à tout ça, alors qu'il était un petit minot d'une onzaine d'années, mais l'idée qu'il puisse à présent le détester lui avait été insuportable et il avait déjà prévu de le forcer à être sien s'il ne le voulait plus, de le soumettre tant et tellement qu'il n'aurait d'yeux que pour lui. Il n'eut pas à le faire, à son grand soulagement, son frère l'aimait déjà trop pour cela.

"Rado... mon chéri... tu as aimé ce que t'a fait ton grand frère ce matin ?" susura-t-il mielleusement en embrassant sa tempe.

Il s'était rassis sur le fauteuil, il l'avait mis sur ses genoux, avait desseré le collier et le carressait tout en jouant de temps en temps avec la laisse qu'il n'avait pas enlevé pour le moment. Il aimait le voir porter une laisse. Il se souvenait de la première fois où il lui en avait faire porter une. Ca avait été pour jouer au chien... Ran ne devait avoir que quatre ou cinq ans, il ne savait plus très bien. Mais Ren l'avait tout de suite trouvé adorable. Le plus mignon des petits chiens du quartier. Au point que pour jouer il lui avait mit la laisse une fois au parc pour le montrer à ses amis. Mais à l'époque ce n'était encore qu'un innocent jeu d'enfant, bien que le caractère de Ren ne soit déjà corrompu c'était encore un petit chien mignon et obéissant. A présent il était plus que cela. Il était sa petite chose obéissante. Un jour, lorsque quelqu'un le découvrirais aussi soumis et que sa réputation en prendrait un coup, il enfoncerais le clou à le promener de cette manière. Parce qu'il aimait le voir humilié. Parce qu'il aimait ça tout simplement et que ça lui manquait un peu de promener son petit chien en laisse.

"Tu aime être mon petit chien chéri ?" demanda-t-il d'une voix suave tout en embrassant la comissure de ses lèvres.

Il connaissait déjà la réponse mais il voulait l'entendre. Non, ils ne joueraient pas au chien aujourd'hui, il avait assez épuisé Ran pour le moment. Sans doute plus tard... peut-être cette nuit si aucun d'eux n'avaient de clients. Pour l'entendre aboyer, gémir, le voir se promener à quatre pattes, nu, des jouets entre les fesses... rien que cette idée l'excitait mais il devait attendre que Ran se repose un peu.

"Repose-toi mon petit coeur... tu l'a bien mérité... tu as été un bon garçon, tu as été bien sage. Je suis content de toi." chuchotta-t-il en continuant ses carresses et ses baisers.

Si son regard n'avait pas été aussi implacable derrière ses lunettes noires, si du sperme et du sang ne maculait pas le corps de son frère, sans doute les auraient-ont vraiment pris pour des frères tout ce qu'il y avait de plus normaux... mais ce n'était pas le cas.

La fin de tout et le néant délicieux. C'était si calme, si doux, après la violence atroce, insoutenable, dont son frère avait fait preuve... Ran avait les yeux clos et se laissait bercer, le corps douloureux, fatigué de souffrance. Une séance avec son aîné l'épuisait toujours plus que trois jours sans dormir.
Si Ren n'était pas un minimum tendre après leurs jeux SM, le Vampire se serait enfuit. Même si son cœur s'en serrait brisé, il aurait préféré souffrir à en mourir plutôt que de ne plus avoir droit à cette récompense suprême qui était celle de leurs petits moments de douceur. Le calme après la tempête, en somme. Rien n'était plus parfait que ces instants où Ren lui donnait des caresses suaves et des petits noms doux.

Car Ran était devenu peu à peu consentant, quant à leurs jeux pervers. Il pourrait ainsi s'en défaire. Jusqu'au suicide, puisqu'il ne pouvait survivre sans son aîné. Si Ren rencontrait un autre que lui, si Ren prenait un amant fixe et qu'il l'oublie, il tuerait l'effronté avant d'en finir par un quelconque moyen.

Oui, Ran était atteint à un point inquiétant, obsessionnel. Il n'était pas jaloux des clients de son frère, ni même de ses amis, à l'époque où ils étaient Humains. C'était juste plus complexe. Il se savait le préféré de son aîné, car le seul capable de le faire jouir de la manière la plus parfaite. Cela lui suffisait.

La laisse passait sur son corps marqué de sang séché, où les plaies se résorbaient peu à peu, le cuir le chatouillant agréablement.
Ren avait libéré ses bras et, s'il eut du mal, il parvint à les lever doucement jusqu'à les passer autours du cou de son grand frère.

Tu sais bien qu'oui, répondit-il sans ouvrir les yeux.

Oui, il aimait ce qu'il lui faisait. Il aimait cette violence voulue. Cette brutalité honteuse qui le rendait d'une soumission délicieuse. Il était mauvais, il fallait qu'il soit puni d'aimer son frère. C'était sale. Alors quoi de mieux pour cela que d'être torturé par cette main impitoyable ?
Ran voulait croire qu'ils ne seraient jamais séparés. Que son éternité se ferait aux côtés de son frère.

A moitié somnolent, le Vampire percevait encore les propos de Ren et il n'eut pas une seconde d'hésitation pour répondre :

J'adore ça, Renoir.

Jouer au chien... Un jeu anodin lorsqu'on est enfants, nullement inquiétant, presque banal. Même Grand-mamy Evy n'avait au départ rien vu. Ce n'était qu'une fois la perversité latente déclarée qu'elle s'était inquiétée de son protégé. Ren se souvenait qu'elle avait un jour découvert une laisse de cuir sur le lit de Ran, un jour qu'elle était passée à l'appartement où vivaient en autarcie complète les deux enfants pendant que leur mère se soûlait dans les bars.

Ran avait dû fournir des explications. Il avait sentit son cœur lui faire mal en mentant à la vieille dame. Il avait trouvé un chiot mais sa mère n'avait pas voulu, avec l'appartement. Alors il l'avait donné à la SPA. Mais restait la laisse.
Il savait que la vieille dame ne l'avait pas crû. Elle était la seule à savoir ce qui se passait, parmi les Sheryll. La déchéance de la famille et la cruauté perverse du frère aîné. Mais elle n'avait jamais trahi le secret familial, parce que ce serait détruire Radagast et qu'il était le seul qu'elle aimât, car il était le plus pur de la famille, malgré ses souillures, les vols, les casses et le sexe sadique.

Les bras autours du cou de son aîné, Radagast pensait à cette vieille dame. Il lui avait téléphoné il y avait quelques jours. Une peur commençait à le tarauder alors qu'il réalisait peu à peu que lui-même ne changerait plus jamais. Sa grand-mère mourrait un jour. Elle était déjà si vieille, alors même qu'il n'était qu'un gosse...

Mais les caresses et les baisers de Ren éteignaient ses peurs et il se laissait bercer, resserrant un peu ses bras autours de ce cou glacé, nichant son visage dans les replis de la chemise de bonne qualité.

Au bout d'un long moment, Ran finit par murmurer d'une voix rauque, peu à peu apaisé par l'étreinte câline du Vampire blond.

Je n'suis pas avec un client, ce soir. Tu veux venir dans ma chambre, s't'es libre ? Ca fait un bail qu'on a pas baisé toute la nuit, nous deux.

Ran avait rouvert les yeux et relevé légèrement son joli visage où tombaient des mèches d'encre noire. Ses lèvres se plissèrent en une moue et, malgré la douleur de ses bras, il remonta ses mains vers le visage de l'aîné. Il voulait voir son regard, jusque là masqué par les lunettes. Lentement, il retira l'objet, dévoilant le regard d'un bleu glacé qui le fit frissonner et il sourit. Tendrement. Soumis mais encore possesseur de son libre arbitre.
Ses propres yeux disparates brillaient d'une flamme particulière qu'il n'avait que pour son Ren. Son corps couleur d'albâtre, orné de cuir et de l'acier des piercings, souillé de sang et de sperme séché était en lui-même un appel au vice.

Ses lèvres s'avancèrent et il l'embrassa sur la bouche, affrontant le démon terrible qu'était son frère sans aucune crainte. S'attardant sur ces belles lèvres en un baiser long, suave et empli de tous ces sentiments qu'il taisait depuis l'enfance.

Personne à part lui ne pourrait jamais être aussi proche de Renoir Sheryll avec aussi peu de crainte et autant d'aisance séductrice.

Pourrait-il abandonner son petit Ran adoré s'il trouvait quelqu'un qui lui donnerait plus de plaisir à se soumettre à lui ? Sans doute que non... Ran était son jouet préféré... il avait pour lui cet étrange amour fraternel et incestueux. Quelqu'un s'en prenait à son petit Rat et il le payait très cher. Il était cette petite vie innocente et pur qu'il avait le devoir de protéger. Bon, il était vrai qu'il était son plus grand danger mais quiconque lui faisait du mal, à part lui naturellement, et il le lui rendait au centuple, sans que jamais Ran ne soit au courant, comme s'il était exclus qu'il sache à quel point son frère l'aimait et le protégeait. Comme la fois où Ren avait dû s'absenter quelques jours avec l'école et où des gars du quartier avaient tabassés Ran. Lorsque l'aîné Sheryll était rentré et avait soulevé la couverture en dessous de laquelle s'était caché le plus jeune, son sang n'avait fait qu'un tour. Il avait puni Ran pour lui apprendre à se défendre et à se cacher de lui, mais ça n'avait rien été comparé à ce qu'avaient subis ses agresseurs. Sur les quatres trois étaient morts sous ses coups d'une violence redoublée à chaque fois et le dernier avait terminé paralysé. Il n'avait arrêté simplement que parce qu'il fallait qu'il rentre faire à manger pour son adorable petit frère.

C'était des petites choses comme ça... Ran avait toujours été persuadé qu'il était parti se calmer les nerfs et... en fait c'était un peu ça, bien que le cadet n'ai jamais connu la vérité à ce sujet. Alors... il y avait peu de chances pour qu'il le délaisse même s'il trouvait quelqu'un de meilleurs que lui. Au pire il resterais son petit chien adoré. Il adorait lui faire faire le chien, il était tellement mignon avec une petite queue dans les fesses. Etrange amour qu'il portait à ce qu'il avait vaguement considéré à la naissance comme une faible créature inutile qui ne faisait que pleurer et qui avait un nom stupide. Mais au fur et à mesure que les mois avaient passé, cette petite créature inutile qui pleurait tous le temps et se faisait frapper par maman riait quand il s'en occupait un peu, quand il le chatouillait... petit à petit il se prit d'affection pour cette chose fragile sur laquelle maman s'ennervait pour rien, comme elle le faisait sur lui avant. Un sentiment de protection était né sans qu'il s'en rende compte et finalement... il avait pris soin de lui. Son amour avait mué d'une étrange façon mais le principe fondamental restait le même.

Il avait finit par tout aimer de lui et par vouloir découvrir lui-même son corps. Ce ne pouvait pas être malsain après tout... ils s'étaient déjà vu nu des milliers de fois... ils s'étaient déjà touchés des milliards de fois... bon, c'était un peu différent mais c'était rigolo de voir comment il réagissait quand il le touchait. Parfois il regrettait qu'il ne soit plus un petit enfant. Mais il avait gagné à la place un petit frère capable de supporter chacun de ses violents assauts et de l'en aimer encore plus. Il suffisait d'entendre sa petite voix épuisée et soumise lui avouer qu'il avait aimé être fouétté au sang et souillé contre une table. Ran fondait littéralement lorsque Ren se montrait doux avec lui, cette douceur qu'il n'avait jamais eu que pour lui, cette voix douce qu'il utilisait après que maman l'ai frappé.

Son nom s'éleva doucement entre eux et le dit Renoir se pencha pour embrasser sa chevelure d'ébène. Il était le seul à l'avoir jamais appellé comme cela depuis des années. Leur parents ne l'avait jamais vraiment utilisé et grand mamy Evy et lui se regardaient en chien de faillance, pas de quoi s'appeller donc. Il n'aimait pas trop son nom... mais quand Ran le prononçait, il lui prenait l'irrésistible envie de l'embrasser sur la tête. Comme un sortilège qui aurait été lancé. Et le sentir lier ses bras autour de son cou lui fit l'enlacer un peu plus tendrement, continuant de le bercer avec une étrange douceur. Ren ne pensait jamais à leur famille, ils n'en avaient pas pour lui. Grand mamy Evy n'était rien pour lui... mais il savait que Ran y portait une certaine attention qu'il ne comprenait pas. Sans doute... non, sans aucun doute, il était jaloux de cette vieille chouette. Car Radagast était à lui, il était son frère, celui qu'il avait toujours nourri et protégé. Et savoir que Ran aimait la vieille dame l'ennervait. Alors en réalité... il était simplement jaloux d'elle, mais ça il refusait de se l'avouer.

Mais il n'y pensait pas et n'y pensait qu'extrèmement rarement. Et lorsque la petite voix rauque s'éleva contre son cou... il était plutôt en train de penser à la prochaine veste qu'il comptait s'acheter. Mais cette idée s'envola bien rapidement à la proposition de son adorable petit frère. Pour le faire souffrir mentalement il lui aurait bien refusé avant le rejoindre à la dernière minute mais il n'en avait pas envie... car il savait que Ran était plus fragile qu'il en avait l'air et il y avait des choses qu'il pouvait supporter à certains moment tandis qu'à d'autre il valait mieux éviter. Et puis il n'était pas d'humeur à jouer de cette manière aujourd'hui, pas en cet instant en tout cas.

"Qui sait... peut-être... on verra..." sussura la voix mielleuse de l'imposant vampire.

Il n'avait pas refusé c'était certain, mais il aimait quand même voir cette moue sur son visage lorsqu'il jouait avec ses sentiements. Ses lunettes furent retirées avec douceur et Ren planta son regard d'ombre dans les bleus plus clairs de son jeune frère. Sans doute que leurs yeux et leur nom étaient la seule chose qui faisait d'eux des frères au premier abord. Quoique... les yeux de Ren étaient bien plus sombre que ceux de Ran. Bah... il n'en avait rien à faire et puis il se fichait de ce que pensaient les autres. Le baiser était doux, passionné, l'aîné laissa quémander son cadet pour une nuit avec sa majestueuse personne. Ren carressait les cheveux de Ran doucement, jouant avec sa langue. Son autre main carressait la peau fin du bout des doigts, faisant frissonner son corps d'albâtre. Et puis finalement le baiser fut rompu et Ren se leva brusquement, gardant le plus jeune dans ses bras puissant, regardant en direction de la porte.

"J'ai une idée de jeu mon petit ange..." fit-il dans un murmure qui ne présageait rien de bon, un sourire cynique aux lèvres avant de reporter son visage sur celui de Ran. "Tu va rentrer nu jusqu'à ta chambre... si tu y arrive je ferais ce dont tu as envie ce soir... avec tout ce que tu aura pu ramener sur le chemin du retour et rien d'autre," son regard n'était qu'amusement pervers et cruel, rien que pour l'humilier d'avantage. "Qu'en pense-tu mon cher petit Rat ? Si tu ne veux pas... ce n'est pas grave... mais dans ce cas là... je ne sais pas si j'aurais envie de jouer longtemps avec toi..."

Ses mains étaient fortes et douces sur cette peau nue et blessée. Il savait se montrer persuasif et jouer avec les émotions de son frère. Il le souleva et embrassa son cou avec une étrange douceur, ses mains continuant de passer impudiquement sur ce corps offert à lui. Ran avait désormais le choix... soit il pourrait un peu diriger leur prochain jeu nocturne... soit il devrait faire avec ce que lui donnerait Ren et il avait sous entendu que ce ne serait pas grand chose. Que ferait donc le petit chéri Sheryll ? Renoir posa le vampire sur le sol et alla chercher sa veste et ses lunettes avant de se diriger vers le bar pour y prendre une fiole d'elixir.

"Tu as la journée... et n'essaye pas de jouer au plus fin, je saurais si tu as fait les choses sèrieusement ou pas..." fit-il avec sèrieux tout en prenant une dose d'élixir. S'adossant finalement contre le bar en attendant de voir la réaction de son adorable petit frère, un sourire perversement sadique aux lèvres.

Il était déjà arrivé que Ren pose un lapin à Ran. C'était rare, comme si son frère lui-même répugnait à cette bassesse. Parce que Ran ne le supportait pas. Il pouvait endurer les pires tortures. Se soumettre à la moindre volonté de son aimé. mais se croire abandonné le rendait malade de douleur. Comme ce jour où Ren lui avait dit partir. Sans lui. Sans se retourner.
Lorsque son grand frère poussait le vice à le laisser seul en attendant sa venue, Ran en était malade. Il n'était pas le genre de personne à pleurer, certainement pas, mais dans ces moments d'attente angoissée, il sentait des larmes jaillir du plus profond de son coeur alors qu'il réalisait que son frère ne viendrait pas.

Pouvait-on lui trouver une punition plus cruelle que ces moments de solitude intense, lorsque tout en lui pleurait la venue de son aîné, le besoin vital de le voir, de le sentir, de le toucher ? Car le jeune Vampire n'avait que lui. Ren était son univers, sa famille, son créateur, son amant. Il était tout. Sauf un ami, parce que Ran avait peur de son frère, peur de se confier à lui, de lui dévoiler son amour par inattention ou sa propre faiblesse, qui risquerait de lui retirer pour toujours la présence du séduisant Vampire blond. Mais Ran n'avait pas besoin d'ami intime. Il avait sa grand mère, pour se confier, parfois. Lorsque le poids de ses secrets étaient trop lourd.
Radagast avait toujours été le plus fragile, bien que personne à Maldaurore n'aurait pu l'imaginer et encore moins les clients. Pourtant, le coeur du jeune Vampire restait sain. Il n'était pas gentil, doux ou tendre. Il était le contraire. Mais il était capable d'amour. Envers Ren, évidemment. Mais aussi envers sa grand-mère et les animaux en général.

Ren caressait sa peau tout en l'embrassant et Ran savait d'instinct que son créateur ne le laisserait pas seul, ce soir. Il l'épuiserait de son corps et c'était parfait ainsi. Frissonnant entre les bras de son sublime frère, il ne pouvait s'empêcher que ce moment ne prenne jamais fin. Son corps avait ciatrisé, même si des bleus étaient encore visibles sur ses côtes, son dos et ses jambes. Cela disparaîtrait très vite. Et c'était des marques d'amour.
Alors, lorsque son frère se leva, il resta accroché à lui, se laissant porter de bonne grâce, pressentant un peu que les difficultés seraient à venir et savourant la proximité de ce corps musclé et puissant.

Et il avait entièrement raison car son frère lui exposa enfin une idée. Un jeu. Un jeu excitant. Un jeu de traque. Un jeu de furtivité. Alors Ran eut un sourire, s'offrant et se cambrant sous les doigts impudiques qui flânaient sur son corps.
Lorsqu'il le lâcha, le Vampire continuait de sourire sournoisement et il lança en réponse :

Okay. Je vais le faire, Ren.

Ran n'était pas pudique. De plus, il aimait les défis. Il était plus tête brûlé que poltron et n'était pas du genre à refuser un jeu de son grand frère, surtout si cela avait un avantage pour lui. Même s'il risquait des ennuis, il s'en foutait. Et puis... Il y avait une chose que Renoir ne savait pas sur Radagast. Son pouvoir de Vampire. Un drôle de truc, en vérité, que Ran n'avait que peu expérimenté. Deux fois en réalité. Mais deux fois qui lui avaient permis des effets intéressants.

Il savait que cela l'épuiserait. Qu'il y avait tout de même de gros risques. Mais il allait y arriver. Parce que sinon son aîné serait déçu.

Ran ne se sentait pas vraiment humilié. C'était surtout s'il échouait, qu'il le serait. Il ne voulait pas mécontenter son grand frère. Pour rien au monde. Même si tout Maldaurore devait le voir passer nu - de toute façon les bleus s'estomperaient d'ici une demi-heure et il ne resterait presque plus de traces de ses ébats masochistes et il se savait assez beau pour ne pas avoir de complexes. Sauf le sang et le sperme mais si on ne regardait pas trop dans le détail...

Les yeux vairons suivirent l'élégante silhouette de son aîné et Ran sourit de le voir prendre son élixir. Qu'il ne brûle pas au soleil, où il ferait de même... Lui-même avait déjà pris sa fiole avant de sortir, ce qui lui laissait un peu de marge, peu, mais il prendrait une fiole en partant, s'il n'arrivait pas à temps à l'intérieur du bâtiment.

Je n'compte pas tricher. J'ne suis pas une femmelette. Je serais dans la chambre pour toi.

Pour lui, oui. Car il ferait n'importe quoi. Et avec le même sourire mutin que celui qu'il affichait à cet instant, malgré sa fatigue et son corps encore douloureux.

Séducteur, il roula des hanches et vint nouer ses bras masculins autours de la taille de son grand frère, apposant des baisers dans son cou, dans une envie de quelques dernières cajoleries. Cela serait fini bien trop tôt de toute manière. Ses dents égratignèrent gentiment la peau blanche et froide qu'il adorait et il chuchota encore, possessif et soumis à la fois :

Je te ferais oublier tes clients. Si tu viens aussi, grand frère...

Une moue charmeuse ponctua la phrase de Ran et il appuya ses doigts sur la poitrine de son aîné, traçants les courbes musclées de son torse par dessus la chemise. Il avait hâte d'arriver à sa chambre.
Parce qu'il mourrait d'envie d'avoir son frère pour lui seul, enfin.

(suite dans la chambre de Ran ?)

Ran était prévisible et ça réposne l'avait été tout autant. Naturellement qu'il allait le faire, il adorait ce genre de défis et un sourire vainqueur et narquois se dessina sur les lèvres de l'aîné vampirique qui alla frotter sa grande et dangereuse main dans les cheveux de son cadet. Il aimait l'entendre lui dire qu'il ne tricherais pas. Après tout, il ne connaissait pas son pouvoir, s'il l'avait su, sans doute l'aurait-il interdis de l'utiliser. Mais ça lui était inconnu alors il pensa bien naïvement que tout le monde le verrait dans cette tenue, couvert de sperme et de sang séché.

Le plus jeune s'approcha finalement de lui et l'enlaça un instant, venant quémander de nouveaux câlins. Ren ne fit rien, le laissa faire, le laissa lui jurer qu'il lui ferait oublier ses clients. Et le vampire posa ses mains sur les épaules de son frère pour le repousser légèrement. Il avait eu assez de câlins comme ça à son goût. Il déposa néanmoins un rapide baiser sur la tête de Ran et pris la direction de la porte, sa veste jetée négligeament par dessus son épaules, un sourire cynique aux lèvres.

"J'y serais ce soir... normalement. Prend ton temps."

Et ce fut tout, il passa la porte et laissa son petit frère nu, couvert de sperme et de sang seul dans la pièce. Lui... il se dirigea vers l'acceuil du complexe où il devait chercher son rendez-vous de la journée. Il n'avait pas faim, donc il survivrais, mais bon... il se demandait tout de même qui était le fou qui avait eu envie de jouer avec Renoir Sheryll. Il était en pleine forme après s'être amusé avec son petit frère et maintenant il avait plein d'idées. Il allait passer une bonne journée, en espérant que son client soit réceptif... oh, ce serait sans doute le cas, après tout on choisissait les clients avec soins et on ne mettait pas une petite chose innocente dans le même lit que Ren Sheryll. Celra finissait généralement mal pour la petite chose innocente qui ne l'était plsu du tout après être passé dans ses grandes mains chaudes et douces. Car justement... elles étaient d'une douceur dangeureuse. Plus elles étaient douce, plus le coup qui suivait était douloureux. Ran en savait quelque chose à ce sujet. Sauf lorsqu'ils avaient terminé, là ses mains étaient plus douces et le restaient....

Et la nuit s'annonçait d'ailleurs interressante, il se demandait ce que lui ramèrenait Ran pour jouer. Finalement... il l'attendrais de pied ferme dès qu'il ferait nuit. Il se voyait déjà assis dans le fauteuil, à demi dans la pénombre, attendant le retour de son petit Ran dénudé, les bras chargés d'objets insolites. un sourire pervers aux lèvres... oui, cela se passerait sans doute ainsi.

[Topic Clos, à suivre dans la chambre de Ran => ]
(désolé tout petit mais c'était pour clore ^^)

le topic est dans les chambres et suites, chérie ^^